Ce sont bien des faux.
Expérience qui a été faite le 12 Juillet 1791 devant la Commission des Monnaies.
Résultat de l'expérience
La commission s'est rendue un peu avant six heures , à l’atelier des Barnabites , où elle a trouvé quatre fourneaux allumes et les creusets au degré de chaleur nécessaire pour recevoir la matière , plus 2 châssis moulés et une presse contenant 1040 pièces de monnaies , une vingtaine de médailles, cinq de ces châssis seulement étaient pleins et contenaient chacun chacun 100 pièces, les autres n'en contenaient que 36, trois de ces châssis seulement avaient été séché au feu , les autres ne l'avaient point été.Il a été pesé 101 liv. de matière de cloches, laquelle a été partagée pour mettre en fusion dans les quatre fourneaux. L’opération a commencé à six heures, à six heures 35 minutes, la matière était en fusion au degré convenable. Deux châssis ont été remplis en cinq minutes et les autres successivement en pareil espace de temps. Dans un des châssis du premier coulage, il a manqué 13 pièces , ce qui prouve la célérité avec laquelle le moulage s’opère , il n'est pas même impossible de donner encore plus d'activité à cette opération, c'est-là le but des nouvelles expériences que MM. Daumy et Tuget préparent, ils ont prouvé qu'il était facile de former des châssis renfermant les moules de cent pièces.Une seconde expérience a été faite devant les mêmes commissaires le 19 courant, sur douze châssis contenant 1200 pièces il n'en a pas manqué deux. pour parer à la contrefaçon, on avait préparé un instrument pour marquer ces pièces sur la tranche , la brièveté du temps n'ayant permis de lui donner une trempe assez dure, l'épreuve n'a pas complémentent réussi, mais on en a entrevu la possibilité , sur-tout en abattant les vives-arrêtes , pour que la pièce puisse aisément pénétrer au fond et recevoir toute l'impression.Lors de la deuxième expérience cette épreuve a été répétée et on ne peut plus douter de son succès.L'Assemblée nationale vote la loi du 6 août 1791 qui ordonna de mélanger à parts égales du cuivre avec le métal des cloches afin que la monnaie soit frappé et non moulée.
Adversaires de la monnoye moulée ,M. Auguste lors de la séance de l'assemblée nationale du lundi 18 juillet 1791 exprime ses désaccords avec l'Abbé Rochon.A peine fut il question de la monnoie des cloches moulée, que j'en sentis les inconvénients et que j'en fis des contrefaçons avec des métaux à bas prix. Admis à la séance de la commission des monnoies ,le jour même que M. l'Abbé Rochon fit lecture de son mémoire en manuscrit, je mis sous les yeux des deux ministres, M. de Leffard et M. Tarbé qui y étaient présents, les imitations de métal de cloches que j'avais montrées la veille à plusieurs députés, de ce que je m'étais servi de mauvaises rognures, on a conclu que la contrefaçon ne pouvait se faire qu'en petite quantité. Cependant, quand on considère qu'à Paris seulement, il se fait, dans les diverses manufactures et ateliers, vingt milliers de limailles et rognures par mois,de métaux dont l'alliage donne un mélange semblable au métal de cloches par la couleur, la dureté, le son et qui ne revient pas à 12 sous la livre, prêt à être coulé dans les moules quand on pense que, dans la province, nombre de manufactures produisent des déchets propres à cette opération, mes craintes ne sont-elles pas fondées ? Mes premières expériences sont appuyées par d'autres encore plus défavorables au système de la monnoie coulée.