jader-j1 Posté(e) 12 septembre 2018 Signaler Share Posté(e) 12 septembre 2018 Dzień dobry. Jest w mojej kolekcji. Srebro, waga 9,36g, średnica 40mm. Ile sztuk można zachować? Z góry dziękuję za pomoc. Jarosław Jąder Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jader-j1 Posté(e) 12 septembre 2018 Auteur Signaler Share Posté(e) 12 septembre 2018 Je suis désolé en français. Bonjour C'est dans ma collection. Argent, poids 9.36g, diamètre 40mm. Combien de pièces pouvez-vous conserver? Merci d'avance pour votre aide. Jarosław Jąder Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MMM Posté(e) 12 septembre 2018 Signaler Share Posté(e) 12 septembre 2018 Vous pouvez répéter la question ? In english perhaps ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
le Diablinte Posté(e) 12 septembre 2018 Signaler Share Posté(e) 12 septembre 2018 d'après ce que j'ai compris, il souhaite savoir le nombre d'exemplaires connus de ce jeton Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
medaille59 Posté(e) 12 septembre 2018 Signaler Share Posté(e) 12 septembre 2018 Très joli en tout cas... Very nice ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hpdp Posté(e) 12 septembre 2018 Signaler Share Posté(e) 12 septembre 2018 joli jeton, dommage pour le trou. karolvs : dei : gracia : francorvm : rex : d : / G : ete : fet: aplesamset : por: les Gatilome : D : R voir 620 https://books.google.fr/books?id=C4kXoWNs3tQC&pg=PT1&lpg=PT1&dq="francorvm+rex+d"&source=bl&ots=IUyLOcccjQ&sig=31j4_5eBKGYVVyV1x3d3CAXLk5s&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjlprCfjLbdAhUKLsAKHVabDJQQ6AEwAHoECAIQAQ#v=onepage&q="francorvm rex d"&f=false on la trouve aussi page 49, et comme c'est du vieux français illisible pour un polonais, je retranscris La première de ces médailles et d'argent doré. (Elle se trouvait dans le médailler de la Maison Professe de Paris). D'un côté sont les armes de France telles que nos rois les portent aujourd'hui, écartelées avec celles du Dauphiné. L'inscription, en lettres gothiques, est Carolvs : Dei : Gatia : Francorvm : Rex : D. Cette dernière lettre signifie Delfinus. A côté de ce D est un coeur sur un petit cercle, et à côté du coeur une fleur-de-lys, qui est entourée de quatre petits cercles : plusieurs autres cercles semblables sont semés dans les deux légendes ou inscriptions de la médaille, et il y en a deux, l'un sur l'autre, après chaque mot. le revers est un champ semé de fleurs-de-lys sans nombre, et au centre est un K couronné, qui est le première lettre du nom Karolus, selon l'ancienne orthographe, ou le K se mettait souvent pour le C, même du temps de Charles VII, ainsi qu'on le voit sur une médaille que j'ai. L'inscription est en lettre gothiques.J'ai fait pour gentilshommes. G : ete : fet: aplesamset : por: les Gatilome : D : R Et puis suit la figure d'un dauphin. Cette pièce est de la grandeur de nos écus blancs. Ce n'est point une monnaie : premièrement parce qu'elle est d'argent doré : secondement parce que l'inscription d'un côté est en Français, ce qui ne s'est jamais vu jusqu'à présent sur nos monnaies, excepté dans un exemple dont je parlerai, et dont je rapporterai la raison particulière. On peut faire plusieurs questions sur cette espèce de médaille. 1°. Sous lequel de nos rois appellés Charles elle a été faite ? 2°. Où a-t-elle été faite ? 3°. A quelle occasion à-t-elle été faite ? Première question.Sous quel roi a-t-elle été faite ? 1°. Elle n'a point été faite sous nos quatre premiers Charles. Outre plusieurs raisons qu'on en pourrait apporter, celle-ci suffit : c'est que Charles V a été le premier a porter les armes du Dauphiné et le titre de Dauphin, par Humbert, Dauphin du Viennois. 2° La médaille n'a point été faite sous Charles IX parce que même avant son règne, du moins en France, et je crois en Espagne, en Allemagne, en Italie, on ne se servait plus de caractères gothiques dans ces sortes de monuments. Il reste donc de savoir si c'est sous Charles VIII, sous Charles VII, sous Charles VI, ou sous Charles V que la médaille a été frappée. 3°. Deux raisons peuvent persuader qu'elle n'a point été faites sous le règne de Charles V. La première, que selon l'opinion vulgaire, les armes de France jusqu'au temps de Charles VI, étaient des fleurs-de-lys sans nombre, et que ce n'est que sous le règne de ce prince qu'on acommencé à n'y en mettre que trois. quel que soit mon plaisir de lire du français de mon enfance c'est long à taper, la suite sur demande... la suite est très intéressante, mais très longue, et indique une origine espagnole en hommage à charles 5. 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MMM Posté(e) 12 septembre 2018 Signaler Share Posté(e) 12 septembre 2018 Le 12/09/2018 à 19:01, hpdp a dit : joli jeton, dommage pour le trou. karolvs : dei : gracia : francorvm : rex : d : / G : ete : fet: aplesamset : por: les Gatilome : D : R voir 620 https://books.google.fr/books?id=C4kXoWNs3tQC&pg=PT1&lpg=PT1&dq="francorvm+rex+d"&source=bl&ots=IUyLOcccjQ&sig=31j4_5eBKGYVVyV1x3d3CAXLk5s&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjlprCfjLbdAhUKLsAKHVabDJQQ6AEwAHoECAIQAQ#v=onepage&q="francorvm rex d"&f=false on la trouve aussi page 49, et comme c'est du vieux français illisible pour un polonais, je retranscris Expand C'est intéressant, tu le sors d'où ? Pas du catalogue, il n'a pas de page 49. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hpdp Posté(e) 12 septembre 2018 Signaler Share Posté(e) 12 septembre 2018 oublié de coller le lien , que voici https://books.google.fr/books?id=4gIVAAAAQAAJ&pg=PA50&lpg=PA50&dq=G+:+ete+:+fet:+aplesamset+:+por:+les+Gatilome&source=bl&ots=n8-ga1k6PO&sig=v0pbAsCwJFPC4x8oFi0oRC_Kpwc&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwizjpm2qbbdAhUIXRoKHS8EBDwQ6AEwAHoECAIQAQ#v=onepage&q=G %3A ete %3A fet%3A aplesamset %3A por%3A les Gatilome&f=false Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hpdp Posté(e) 12 septembre 2018 Signaler Share Posté(e) 12 septembre 2018 du coup je trouve un scan plus ou moins lisible de ce texte, je colle brut la suite https://archive.org/stream/mmoiresdunesocit02gros/mmoiresdunesocit02gros_djvu.txt que fous le règne de ce prince qu'on a com- mencé à n'y en mettre que trois. Or , dans l'écuf- fon des armes de France , gravé fur celle-ci, il n'y a que les trois fleurs-de-lys comme aujour- d'hui. La féconde , que ces mots de l'infcrip- tion : Pour les gentilshommes D. R. ( fuppofé que ces deux lettres lignifient du Roi, comme il paroît allez naturel ) femblent marquer un corps déterminé de gentilshommes. Or, la com- pagnie de cent gentilshommes , qu'on appelle quelquefois dans l'hiftoire gentilshommes du Roi , penfionnaires du Roi , ne fac formée que par Louis XI j cela ne convient pas au temps de Charles V j ôc cette féconds raifon excluroit encore le temps de Charles VI, & le temps ds Charles VII , prédeceifeurs de Louis XI ; d'où il faudroit conclure qu'elle a été taire fous Char- les VIII , & il ne refteroit plus qu'à refondre les deux autres queftions 5 fa voir où , Se à quelle occalion la Médaille a été faite ; chofes très-difficiles , pour ne pas dire impoliiblcs à de- viner , iî on la fuppofe faite fous le règne de ce prince. Après tout , comme il ne s'agit ici que de conjectures , je crois en avoir d'aiïez probables qu'elle a été faite fous Charles V-, nonob.ftant les deux raifons que j'ai propofées contre ce fen- riment , dont la première , tirée des trois fleurs- de - lys , malgré l'idée commune , eft très-cer- tainement faufle. M. le Blanc, dans fon traité des monnoies de France , en produit une d'or de Philippe de Valois , aïeul de Charles V , appel- lée Ange, ou Angelot, parce qu'il y avoit un ange gravé deflus. Et dans cette monnoie l'ange tient l'éca de France , où il n'y a que trois fleurs-de-lys, deux ôc une , comme on parle en termes de blafon, c elt-à-dire , dans la même difpofidon qu'on les a aujourd'hui dans les armes de France. Le même auteur ajoute que le père du Moulinet lui fit voir une charte avec le fceau de Philippe-le Bel, dans lequel il n'y avoit que trois Meurs- de-lys , <Sc une au contre- feel j que lui-même avoit ['original d'une autre charte avec médaulk. le fceau du Roi Jean , fur lequel les trois fleurs- de-lysfe trouvoient. Le père Mabilion, dans fa diplomatique , dit auŒî qu'il n'y en avoit pas davantage dans lë contre-fcel de Charles V. Pour ce qui eft de la féconde difficulté , prife- de ces mots : Pour les gentilshommes du Roi , je tâcherai d'y fatisfaire en expliquant mon fyftême , & en réfolvant les deux autres queftions : favoir, où , & à quelle occafion la Médaille a été faite? Seconde et troisième questions. Ou , & à quelle occafion la Médaille a-t-elh été faite ? La folution de ces deux queftions me fer- vira de preuves , pour montrer' avec beaucoup de vraifemblance que la Médaille a été faite fous le règne de Charles V. i°. Il me paroît que cette Médaille n'a point été faite en France. Mesraifons font , i° qu'on ne voit guères de monnoies , ni de Médailles faites en France , où l'infcription foit Franéoife, comme une des deux infcriptions l'eft dans celle- ci. L'infcription porte : J\ù été fait à Plefamfet 5 c\r après plufieurs perquifitions que j'ai faites, foit dans les livres , foit par quelques perfonnes habiles que j'ai confultées 3 je n'ai pu découvrir a icun Heu en France, qui portât, ou qui eût porté le nom de Plefamfet. J'avois cru d'abord q .'elle avoir été faite en Dauphiné , à caufe qu« prefque toutes les monnoies où font les armes du Dauphin , foit jointes avec celles de France , foie feules , ont été frappées dans cette Province j mus un homme de qualité ( * ) de Dauphiné, qui a beaucoup d'efprir , de capacité, & de con- noiflance par fon emploi , même dans toute cette Province , m'a affuré qu'il n'y avoir en ce pays-là , ni ville , ni bourg , ni village qui por- târ le nom de Plefamjet. L'infcription Françoife eft tellement corrompue pour l'orthographe , qu'il eft impotîible qu'elle ait été gravée par un François , & encore moins par un ouvrier pu- blic. On y lit un G, pour le mot j'ai, fet pour fait , por au lieu de pour , gatilorne pour gen-i tilskommes \ car quoique le François de ce temps- là fût bien différent de celui d'aujourd'hui , ceux qui ont lu les auteurs contemporains de Charles V, ou des autres Charles, favent que cette différence n'eft pas celle qu'on apperçoit dans l'infcription ; car on n'y verra pas un G , pour exprimer le mor 'fai , ni por au lieu de pour : on écrivoir gentilshommes comme on l'écrit d'une Société célèbre. aujourd'hui , 8c l'on ne mettoit pas le fingulier „, pour le plurier. z°. En fuppofant l'infcripcion faite en un pays étranger , il y a dans cette infcription même un mot qui marque qu'elle a été faite en Efpa- gne. C'efl: celui de por , mis au lieu de pour y car por eft le mot Efpagnol qui répond au moc François pour. 3 . Suppofé qu'elle ait été faite en Efpagne , je dis qu'elle a été faite à Plaifance , ville épif- copale dans l'Eftramadoure : voici fur cela mes conjectures. 4°. Il a eu un événement mémorable en Ef- pagne , dans le temps que Charles V régnoit en France. Pierre , dit le Cruel , étoit alors Roi de Caftille. Ses cruautés , qui lui acquirent cet in^- fâme iurnom , le rendirent infiniment odieux aux Efpagnols. Henri, comte de Tranftamare, fon frère , mais illégitime , fe fervit de l'occa- fion pour lui enlever la couronne. Il demanda du fecours à Charles V , qui le lui accorda , & lai envoya les compagnies ou les routes dont il déchargea fon Royaume. C'eft ainfi qu'on appeî- loit une armée de brigands , dont la plupart avoient été foldats , Se qui depuis la paix, que la fage(Te de Charles avoir procurée au Royaume , y faifoient des défordres infinis , & fe trouvoient quelquefois enfemble jufqu'au nombre de vingt Médailles, ôc trente mille. Ils avoient pour chef, non- feu- lement des gentilshommes , mais même de grands feigneurs , qui, ruinés par les guerres, Vivaient ainfi de leurs brigandages. Bertrand du Guefclin fe mit à la tète de ces routes ou com- pagnies , les conduifît en Caftille avec quantité de noblefTe Françoife qui le fuivit , détrôna Pierre le Cruel , & plaça Henri de Tranftamare fur le trône, vers l'an 136(3. Celui-ci ayant été détrôné à fon tour par le Prince de Galles , rap- pella du Guefclin une féconde fois à fon fecours , qui le rétablit pour toujours en 1 368. Je rapporte la Médaille à cet événement. FroiflTard , après l'avoir raconté, ajoute :fi donna ledit Roi Henri aux chevaliers étrangers , qui •mis Vavoient au Royaume de Cafldle , grands dons & riches joyaux. La Médaille dont il s'agit , fut un préfent commun à tous, comme l'infcrip- tion le marque : J'ai été faite à Plefamfet pour les gentilshommes D. R. Ces deux dernières lettres D. R. peuvent fignifier du Roi , c'eft-à-dire , pour les gentils- hommes envoyés au fecours de Henri par le Roi de France. Mais on peut encore les expli- quer d'une autre manière fort naturelle au fujet : Pour les gentilshommes des routes j de je crois que c'eft-là le vrai feus. Et pour montrer que les expliquer ainfi , ce n'eft pas purement deviner , 8c que ce nom de médauus.' routes fe donnoit à ces compagnies , voici un paflage de la chronique de Flandres fur cette-ex- pédition , où l'auteur s'exprime ainfi : Manda Charles à Bertrand du Guefclin , qu'il menât fes routes en Efpagne pour guerroyer le Roi Pierre. Ces routes , par les aureurs latins de ce temps- là , font appelles ruptœ , & ceux qui les compo- foient ruptarii, en François routiers \ d'où eft venu vraifemblablement la façon de parler pro- verbiale , cejl un vieux routier. Je vais faire encore quelques réflexions qui connmeront ma conjecture fur cette Médaille. i°. Elle ne peut avoir été faite qu'à l'occafion de quelque événement de la nature de celui au- quel je la rapporte j car fous les règnes de Charles V , de Charles VI , de Charles VII , de Char- les VIII , on ne voit nulle patt dans l'hiftoire qu'on fît en France des Médailles pour la maifon du Roi. 2 . Il eft aifé de rendre raifon de ce qu'il y a d'extraordinaire dans cette Médaille pour les infcriptions, dont l'une eft latine : Carolus dei gratia Francorum Rex Delphinus , avec les armes de France & de Dauphiné , 8c l'autre eft Francoife : G : ete : fet : por : les gatilome : D. R. C'eft que le Roi de Caftille fit mettre cette infctiption en François , afin de marquer fon eftime & fon attachement pour la nation. Ce fut par un femblable motif qu'après que Charles VIII eut fait la conquête du Royaume de Naples , la ville d'Aquila, dans l'Abruzze , rit battre une monnoie dont l'infcription eft Françoife \ & c'eft peut-être l'unique de cette efpèce. D'un côté eft; - !c a de Fiance avec le nom de Charles , & de i ::re un aigle épioyé, Se au tour ces mots : ciiÉ de legle, avec un pareil défaut d'ortho- graphe Françoife, que le monétaire Italien ne favoit pas , non plus que le graveur Efpagnol de la Médaille dont il eft queftion. 3°. J'ai remarqué que du côté où font les armes de France 8c de Dauphiné, on voit un cœur proche une fleur-de-lys à la fin de l'infcription. C'étoit pour marquer encore la reconnoi (lance & l'attachement du Roi de Caftille au Roi de France : marque d'amitié qui étoit alors à la mode entre les Princes fur-tout en Efpagne ; car il eft rapporté dans l'hiftoire , qu'un peu avant l'expédition de Bertrand du Guefclin , le Roi de Navarre s'étant réconcilié avec Charles V, il lui envoya en préfent un cœur d'or en témoignage de l'union qu'il vouloit déformais avoir avec lui. 4°. Enfin , j'ai dir que Plesamset , dans cette Médaille , fignihoit la ville de Plaifance ; car voilà comme je m'imagine que cette infeription fut faite. Le graveur ne favoit point la langue Fran- çoife-, il pria quelque foldat, ou gentilhomme François de lui dicter fon infeription en notre langue. Celui-ci lui dict-a tous les mots, que le graveur écrivit comme on les lui prononça. Le premier mot fut fai , il écrivit un G ; le fécond" fut été , qu'il écrivit bien , parce que la pro- nonciation eft conforme à l'écriture ; le troifième fut fait , il écrivit fet. Il écrivit bien le qua- trième , qui fut A , par la même raifon que j'ai apportée. Quand ce vint au cinquième , qui eft Plaifance , il écrivit Plesams, fuivant la pro- nonciation : on lui dit qu'il falloit ajouter un E , & apparemment celui qui lui dictoit fon inferip» \ tion étoit de quelqu'une de ces Provinces de France , où l'E ouvert fe prononce durement, & comme s'il y avoit un T après l'E : ainu" , le mo- nétaire , entendant qu'il falloit ajouter un E , ajouta et , & au lieu de Plaifance , mit PUfam- fet j au lieu de pour , il mit POR , dont la pro- nonciation eft fortfemblable, ainfi du refte. J'ai été confirmé dans ma conjecture , pour Plaifance , par une autre Médaille que je ren- contrai il y a quelque temps au Midailler du Roi. Elle eft toute femblable à celle-ci pour la fabrique , pour l'orthographe , pour les petits cercles l'un fur l'autre entre chaque mot , pour Ja configuration des caractères , des fleurs-de-lys & des dauphins : l'infcriprion eft au fil Françoife d'un côté,&elleeft celle :gemapelle aPlesamce réjouir ceux m'aiment pour reioi sevx qui maime. Plaifance , quoi- que mal orthographié, eft fans doute ici la même chofe que Plefamfet dans ma Médaille. Il y a encore , fur cette même Médaille du Médailler du Roi, une conjecture qui peut faire penfer qu'elle a été faire en Efpagne , aufli-bien que la mienne. C'eft l'infcription latine : K.aro- lus Francorvm Rex Dalphinus Vianensis. Sur toutes les monnoies du Dauphiné , il y a Toujours Vienensis ; mais le monétaire Efpa- gnol j qui avoit fouvent ouï parler de Viane > Ville fur l'Ebre , d'où les aînés du Roi de Na- varre en ce temps-là prenoient le titre de Prince de Viane , mit Vianensis. L'écu de celle-ci écartelé de France 6c de Dauphiné comme celui de i'autre , eft furmonté de deux couronnes, pour marquer l'union de la monarchie de Caftille , & de la monarchie de France fous les deux Rois Charles V , Roi de France , &c Henri de Caftille. Le revers où eft l'infcription Françoife eft, non pas parti comme dans les armoiries , mais femé fans partition dans une moitié de fleurs- de-lys fans nombre , ôc dans l'autre de dauphin! fans nombre. Ce qui me paroîc marquer que cette Mé- mé daille fut faite pour un Tournois, où les gentils- hommes tenans portoient d'ordinaire fur leurs cottes d'armes leurs armoiries ; & comme celui- ci fe faifoit en l'honneur de Charles V , Roi de France & Dauphin , les tenans avoient fur leurs cottes-d'armes , les uns des fleurs-de-lys fans nombre , les autres des dauphins fans nombre , les autres des fleurs-de-lys & des dauphins fans nombre. Ge mappelle a Plesamce pour reioi sevx qui maime. Or , les réjouiflances mili- taires de ce temps-là étoient des Tournois. Ces deux premiers mots ge mappelle ne s'entendent . guères. Je conjecture, comme dans ma Médaille, que ce ge fut mis par le monétaire au lieu de gez , qui eft un vieux mot de nos romanciers , qui lignifie ie lez; cela voudroit d'ue^je les m'appelle , c'eft -à-dire , je les appelle à moi à[ Piaifance pour réjouir ceux qui m'aiment : c'efl: ie Roi de Caftille qui parle , & qui dit qu'il appelle les- François & les gentilshommes fes, fujets , pour leur donner le divertiflement d'un Tournois. La feule infpection de ces deux Médailles montre qu'elles ont été faites en même temps Se de même main , & l'une donne de leclaircifle- ment pour l'explication de l'autre. ■ Pour ce qui eft de ces petits cercles , dont j'ai dit que la légende & l'infcription des deux- Médailles font parfemées , ce font autant de plans des tours qui font les armes de Caftille : dans la mienne un de ces petits cercles eft fur- monté d'un cœur j Se par-là Henri de Caftille voulut donner à entendre. que fon cœur étoit en- core plus élevé que fa fortune , âs qu'uni à la fleur-de-lys qui eft auprès , c'eft-à-dire , à la puitfance de France, il n'avoit rien à craindre de fes ennemis. Après la légende latine de la Médaille du Roi , Karolus Francorum Rex , Dalphinus Via- nenjîs , il y a un G dont je ne faurois deviner la lignification , à moins qu'il ne fût mis pour mar- quer le nom de Guefdin , qui éuut le général de l'armée des routes. Pour réfumer en deux mots ce qui a été die , la preuve tirée du langage Se de l'orthographe , par laquelle on montre que ma Médaille n'a point été faite en France , eft très-forte. Celle qui eft tirée du mot Efpagnol , employé dans l'infcription , pour prouver quelle a été faite en Efpagne , eft fort naturelle. 11 n'y a aucun évé- nement , ni fous Charles VI , ni fous Charles VII , ni fous Charles VIII , qui puille donner le moindre fondement de croire qu'on au fait en Efpagne cette Médaille fous leur règne. Il s'en trouve un fous Charles V , auquel elle peut fe rapporter très-naturellemenc. Ou rend des rai- médaulm. fons très-vraifemblables de l'infcriptioa , ôc de ce qu'il y a de fîngulier dans certe infcripcion par cet événement. La Médaille du Roi femble appuyer tout cela. C'efk tout ce qu'on peut fou- haiter dans une matière , où l'on ne peut rai- fonner que par des conjectures. Du moins mes réflexions pourront donner aux perfonnes habiles dans notre hiftoire, quelque ouverture pour ima- giner quelque chofe de meilleur. J'ajouterai encore deux réflexions. La pre- mière , que ma Médaille , aulîi bien que celle du Médailler du Roi dont j'ai parlé , laquelle eft fi femblable à la mienne pour la fabrique , pour la grandeur , pour les caractères , pour l'or- thographe , ne peuvent pafTer pour des jettons , étant grandes comme nos écus. La féconde , que les Médailles de nos Roi« faites en France, à com- mencer depuis Charles VII , defquelles nous avons un grand nombre , font fi correctes pour l'orthographe en comparaifon des deux dont il s'agit , que celles-ci , par la raifon contraire , pa- roiffent ; & plus anciennes , 5c faites hors du Royaume. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MMM Posté(e) 12 septembre 2018 Signaler Share Posté(e) 12 septembre 2018 Mais où vas-tu chercher des trucs pareils... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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